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13 - Pour vous Maire - l'essentiel pour améliorer la sécurité des rues

Pour vous, Maire : l'essentiel à connaître sur l'aménagement sécuritaire de la rue

1 Les enfants sont partout. Les accidents d'enfants qui surviennent devant la sortie de l'école constituent, en fait, une très faible minorité des accidents d'enfants piétons : la majeure partie se situe ailleurs : soit sur le trajet "maison-école", soit lors d'autres déplacements et souvent près de la maison ; les enfants sont partout.

En conséquence il convient de :

à sécuriser au maximum l'ensemble de la "zone scolaire" ( environ 300 m autour de l'école

à éviter les pièges sur la totalité de la ville et des déplacements en campagne

à faire acquérir à l'enfant, en commençant dès son plus jeune âge, les connaissances et les réflexes qui lui permettront d'éviter les accidents et d'éviter d'adopter des mauvaises habitudes.

2 – Les trois principes d'un bon aménagement

à réduire la vitesse des véhicules. La sécurité impose à maints endroits de rouler très en dessous de 50 km/h.

à assurer la visibilité entre les véhicules et les enfants-piétons sur le trottoir, qui pourraient traverser brutalement. Par exemple en évitant les bacs à fleurs ou arbustes trop proches de la chaussée (1,50 m) ou en empêchant matériellement par des potelets le stationnement avant le passage piéton.

à réduire la largeur que doit traverser le piéton. Par exemple en disposant d'un refuge au milieu du passage piéton.

3 – Le passage piéton Il faut savoir que le passage piéton ne rajoute rien, en droit, à la priorité du piéton qui traverse la rue, car de toute façon, même sans passage piéton il a priorité : l'article. 415-11 du code de la route impose à l'automobiliste de lui céder le passage dès qu'il est engagé (un pied sur la chaussée). Le passage piéton ne bénéficie, en fait, qu'à l'automobiliste, car si un passage est marqué, il enlève le droit pour le piéton de traverser dans une zone de 50 mètres de chaque côté du passage piéton.

D'autre part, le passage piéton ne protège aucunement les piétons : plus de cent piétons sont tués tous les ans sur les passages piétons. Il faut donc absolument éviter de demander l'implantation de passages piétons dans les rues d'importance moyenne, car de toutes façon tous les piétons y traversent à l'endroit qu'ils désirent : ce serait donc les piéger, et cela constituerait un très mauvais aspect pédagogique et civique pour les enfants. On ne doit pas imposer ce qui ne peut pas être respecté.

Dans les rues à fort trafic, le passage piéton se justifie. Il n'est bénéfique sur le plan de la sécurité que s'il correspond à une de ces trois conditions : être placé à un carrefour à feux, ou être muni en son centre d'un refuge, ou être surélevé (ralentisseur trapézoïdal).

Dans ces grandes avenues il est conseillé d'éloigner le passage piéton du carrefour ( 6 m environ) et de rajouter un feu rouge avant le passage-piéton pour arrêter les voitures tournant à gauche.

4.– Le refuge central. C'est un des meilleurs aménagements de sécurité et il est peu onéreux. Pour la sécurité de l'enfant, tout passage zébré sans feux de carrefour devrait être équipé d'un refuge central : c'est le meilleur rapport "sécurité-prix".

Il faut savoir qu'il est possible d'en mettre dès que la voie fait au moins 9,50 m entre bordures (2 x 4 m + 1,50 m), c'est à dire à peut près partout, à condition de supprimer , s'il le faut, le stationnement d'un ou des deux cotés sur une trentaine de mètres (prévoir dans ce cas des potelets sur le trottoir pour empêcher le report de stationnement sur le trottoir). Dans les rues ou la vitesses est faible, on peut mettre un refuge si la largeur de la rue est 7 m.

S'il s'agit d'un carrefour à feux, le refuge est également nécessaire à la sécurité dès qu'on atteint quatre voies (2 dans chaque sens, ou 4 à sens unique ... ).

Le refuge a de nombreuses vertus : il empêche de doubler, réduit globalement les vitesses et permet au piéton de s'arrêter au milieu en sécurité.

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5.– L'avancée de trottoir. Elle constitue un gain de sécurité réel : elle augmente la visibilité de l'enfant lorsqu'il est sur le trottoir et qu'il s'approche de la chaussée. Une bonne avancée règne sur une dizaine de mètres et comporte des potelets empêchant le stationnement. Des avancées peuvent être faites avec ou sans passage zébré et peuvent être, ou non, jumelées avec un refuge central. Bien noter qu'en cas de passage piéton, l'avancée doit commencer environ 10 m en amont dans le but de bien voir l'enfant qui s'apprête à traverser.

6.– Bac à fleurs, arbustes, parterres de fleurs.

Il convient de les proscrire absolument dans la première largeur de 1,50 m de trottoir proche de la chaussée, car ils masquent partiellement la visibilité de l'enfant par l'automobiliste, et on sait que les jeunes enfants sont plus petits que nombre de fleurs. Il est préférable, de toutes façons de planter des arbres, qui en plus ont l'avantage de ne pas "manger" de largeur de trottoir si précieuse aux piétons.

7.– Le ralentisseur , appelé aussi passage piéton surélevé,. Les ralentisseurs ne sont nullement interdits : ils sont simplement normalisés. Ils sont autorisés sur les voies supportant moins de 3 000 véhicules par jour moyen annuel. Si le trafic est supérieur à 3 000 véhicules/jour, commencer par prendre des mesures pour réduire le trafic, plutôt que de supprimer le ralentisseur (réduction du nombre de voies, de la largeur, chicanes, institution d'une zone 30, incitation à passer ailleurs).

Au cas où le ralentisseur trapézoïdal n'est pas réglementairement admis (trafic de plus de 3000 v/j ou passage de bus) il est possible de constituer des plateaux surélevés de 10 à 15 cm : ils sont plus doux (5 % de pente) et plus longs que les ralentisseurs (plus de 10 m au sol) : ils sont autorisés pratiquement partout en agglomération. Il est possible également de constituer des coussins berlinois.

8.– Protection du trottoir contre le stationnement . La meilleure solution pour protéger les trottoirs contre le stationnement est de ne pas interdire le stationnement le long de la chaussée : de cette façon les trottoirs sont protégés. Si néanmoins c'est interdit, il est impératif de disposer sur les trottoirs des bornes, plots, potelets afin d'empêcher l'accès.

9.– Zones 30. Il est souhaitable d'instaurer des zones 30 dans toutes les zones scolaires. Cela induit une conduite apaisée : moins de vitesse, moins de bruit moins de pollution, meilleur aspect paysager. Il n'y a pas d'inconvénients liés aux zones 30 : pas plus d'embouteillage, possibilité d'accès, de stationnement, c'est moins onéreux que beaucoup d'autres travaux. Il suffit de faire quelques aménagements en particulier en entrée (chicanes

etc ... ).

10. Barrières. Elles sont en général trop hautes et cachent les enfants à la vue des automobilistes. Leur but doit être de dissuader, mais non d'empêcher à tout prix de traverser, leur but est aussi d'éviter de jaillir sur la chaussée (exemple devant l'école) : la bonne hauteur est donc 65-70 cm. Ne pas en abuser aux abords des passages piétons, sinon les piétons passent devant.

11.– La piste cyclable. Il faut distinguer bande cyclable et piste cyclable.

à La bande cyclable est sur la chaussée, séparée de la circulation des voitures seulement par un trait de peinture. La bande cyclable sur des rues à fort ou moyen trafic est dangereuse pour les enfants : véhicules qui rasent, portières qui s'ouvrent, camions qui tournent à droite sans voir l'enfant tout proche du camion. La bande cyclable est bien dans les petites rues.

à La piste cyclable est plus sécurisante pour les enfants. Il est possible de réaliser une piste cyclable sur le trottoir s'il est assez large (3 m par exemple), ou de faire une piste "sandwich" entre le trottoir et les voitures en stationnement : bien sûr cela réduit un peu la largeur de circulation pour les voitures.

12 – Quelques aménagements à éviter

à Le feu à bouton poussoir hors carrefour. Ce n'est pas une solution sécuritaire : beaucoup de voitures passent au rouge, beaucoup de piétons traversent au vert, sans attendre le rouge. Il convient : soit de placer le feu au carrefour le plus proche et sans bouton poussoir, soit de placer sur le passage piéton un refuges central.

à les clignotants, les flashes, les panneaux lumineux avec "petit bonhomme qui bouge", ne répondent pas aux besoins réels, car les accidents se passent en général loin de l'école, en plus ils décrédibilisent les autres sites et distraient l'automobiliste de son regard sur la chaussée.

Jacques ROBIN – Ingénieur

Institut national pour la sécurité des enfants

3, rue du Général de Gaulle – 56140 - Malestroit

- téléphone : 02 9775 2043 – télécopie : 02 9775 2043 - institutsecuriteenfant@wanadoo.fr

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Dernière modification le : 21/09/2010 @ 11:01
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